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Psychothérapies de groupe : couple et/ ou famille
Vie de couple et de famille ne sont pas « un long fleuve tranquille » pour reprendre l’expression bien connue : déstabilisés par la banalité de la routine quotidienne, envahis par le temps et les exigences professionnels, pressés par les obligations sociales, l’entente du couple ou le cercle familial connaissent des difficultés variées, des périodes de crise qu’un thérapeute spécialisé pourra aider à analyser et dépasser, pour le profit de tous.
La thérapie de couple : un travail centré sur le lien
En un siècle, le couple est passé du mariage souvent arrangé au mariage d’amour puis au couple amoureux. C’est l’amour qui définit actuellement le couple ; sans lui, il n’y aurait plus de couple.
Cette phrase d’Éric Smadja, psychanalyste et thérapeute du couple et de la famille, résume assez les évolutions de la notion de couple et la manière dont les membres de ce couple pensent désormais leur union. Mais cette évolution est également productrice de tensions nouvelles : les données du lien conjugal changeant, les attentes envers ce nouveau lien se transforment elles aussi, entraînant parfois une fragilisation du couple.
La vie de couple est donc aussi faite de crises : des moments de désaccord se muant insensiblement en disputes, des troubles parfois non verbalisés qui se transforment en malaise, sans compter le stress et les angoisses liés. Lorsqu’une communication saine et constructive n’est plus possible, il est important de pouvoir compter sur un allié, un thérapeute de couple et familial spécialisé, qui saura vous entendre et analyser avec recul le lien qui vous unit.
C’est donc une approche groupale qui va permettre de traiter au mieux les difficultés (crises, conflits, symptômes) du couple, cette « rencontre entre deux individus, deux familles d’origine et deux lignées », comme l’appelle avec pertinence et poésie Evelyn Granjon, spécialiste en thérapie familiale psychanalytique.
La consultation se déroule dans un cadre conçu pour permettre au couple d’exprimer posément au psychothérapeute ses problèmes et blocages, d’étudier avec l’aide du professionnel ses mécanismes de pensée et de réaction et permettre à chacun (et au couple) de retrouver un équilibre et sortir plus mature de cette épreuve.
Pour citer Jean-Pierre Caillot et Gérard Decherf et leur ouvrage commun Psychanalyse du couple et de la famille :
Vivre ensemble nous tue, nous séparer est mortel.
Une expression paradoxale qui fait état d’une crise individuelle et groupale qu’il s’agit de dépasser avec l’aide du thérapeute de couple et familial. Chacun a besoin d’être écouté et pris en compte dans sa souffrance, son angoisse, ses questionnements : cela passe par un rétablissement de la communication dans le couple.
Le thérapeute familial : un tiers de confiance au service de la communication
Toutes les familles heureuses le sont toutes de la même manière, les familles malheureuses le sont chacune à leur façon.
Cette phrase de Léon Tolstoï, tiré de son roman Anna Karénine, illustre avec force et clarté une situation que le thérapeute de couple et familial retrouve tout au long de sa pratique de la psychothérapie : une famille malheureuse l’est pour différentes raisons, qui parfois se superposent, mais ces raisons lui sont propres et partant, font de son « malheur » une expérience unique dont les conséquences, elles aussi, sont exceptionnelles.
Trois exemples de dysfonctionnements familiaux rencontrés par le thérapeute familial
1. Le sujet porte-symptôme
Tout individu arrive dans une histoire qui lui préexiste, une histoire singulière dont il est à la fois l’héritier et le prisonnier. C’est en se basant sur ces données qu’il va parvenir à construire son identité de sujet et prendre sa place dans l’ensemble familial.
Prenons un exemple pour illustrer ce propos et dire ce que peut apporter le thérapeute familial dans ce contexte :
La famille de Paul est venue me consulter. Paul se mettait continuellement en danger jusqu’au jour où, tombé d’une souche d’arbre, il se démit l’épaule. Une chute suffisamment grave pour qu’après l’accident s'ensuive une opération sous anesthésie et que de sa blessure lui reste une vilaine cicatrice. Une cicatrice qui entraîna une nouvelle intervention afin de la supprimer.
Le comportement de Paul – ses régulières mises en danger – étaient vécu au niveau parental comme des tentatives de suicide en résonance intime avec le vécu d’abandon que Paul criait haut et fort : « j’aimerais bien avoir une maladie, comme ça tu resterais avec moi » disait-il à sa mère qui travaillait… Et il parlait de mourir quand il était en colère.
Il était nécessaire de faire disparaître cette cicatrice et, lors des premiers entretiens que j’eus avec la famille de Paul, une demande similaire finit par émerger : c’est en effet un corps familial souffrant, blessé dans son narcissisme, qu’en tant que thérapeute familial, j’eus à porter à soigner. Un corps que la famille, finalement, n’était pas en mesure de reconnaître comme sien.
Famille ! La mère dira « Je n’aime pas ce mot, il est laid… » et le père, très ému, « Je n’arrive pas à prononcer ce mot… ». « Mon Dieu qu’il est laid ! On dirait E-T ! » s’était écrié une amie de la mère penchée sur le berceau de Paul qui venait de naître.
On le comprend aisément à la lecture de cet exemple : dès le départ, l’enfant hérite d’une histoire et son comportement, son attitude, son caractère, reçoivent aussi l’empreinte de cette histoire particulière. Ou, pour reprendre l’expression d’Evelyn Granjon :
Né dans une famille et d’une famille, le petit enfant hérite d’un bien lourd fardeau ; de bonnes et de mauvaises fées entourent son berceau.
Les échanges répétés avec le thérapeute familial ont permis que se reconstruise un mythe familial : à partir des évènements familiaux traumatiques, isolés lors des différentes consultations et rapportés par les parents, cette construction a permis l’émergence d’une nouvelle dynamique qui a permis à chacun et à Paul, bien sûr, de trouver sa place, de se défendre contre ce qui était jusque-là vécu comme un destin et de s’inscrire pleinement dans la lignée familiale, avec son identité propre.
Paul est un exemple de patient porte-symptôme : une expression qui peut paraître absconse de prime abord mais que l’on pourrait définir comme un sujet familial sur lequel pèse des dysfonctionnements familiaux. Pour conclure sur une nouvelle citation, que nous devons à Alberto Eiguer, psychiatre et psychanalyste :
Le porte-symptôme de la famille reproduit, répète, agit sans avoir accès à ce qui lui permettrait d’élaborer ce qui est à la source de la souffrance partagée.
2. Le conflit intrafamilial
Une querelle. Pourquoi ?
Mon Dieu, parce qu’on s’adore.
Ces deux vers de Victor Hugo, extraits de son recueil de poèmes Les chansons des rues et des bois, résume avec concision et style l’ambivalence du confit intrafamilial, que le psychanalyste Philippe Robert décrit de son côté comme « une tentative désespérée de différenciation et même de survie par l’excitation ».
Différences des êtres, des sexes et des générations : autant de critères qui caractérise le groupa familial et le spécifie par rapport à d’autres groupes.
Ces différences engendrent nécessairement des tensions, tensions qui se manifestent par des opinions, des goûts, des occupations, des comportements et des réactions émotionnelles variées, quelquefois diamétralement opposées : les différences des êtres aboutissent à des incompatibilités.
Cette analyse des psychanalystes Françoise Aubertel et André Ruffiot exemplifie les relations complexes et conflictuelles au sein du noyau familial et leur tendance à se muer en tension lorsque la communication entre les membres devient difficile voire impossible.
C’est à ce moment que l’introduction du tiers que représente le thérapeute familial est judicieuse : par le cadre d’expression et de travail qu’il propose à la famille, cette dernière, guidée de manière professionnelle, est en mesure de mieux comprendre et élaborer cette souffrance partagée par les membres de la famille.
3. La crise familiale
L’histoire d’une vie de famille est ponctuée, de façon plus ou moins régulière, par des traumatismes, des crises et des deuils. On distingue notamment deux types de traumatismes familiaux :
- Les traumatismes « cycliques » : mariage, naissance du premier enfant, entrée dans la scolarité, crise d’adolescence, départ des enfants…
- Les traumatismes « non-cycliques » : déménagement, perte d’emploi, émigration, divorce ou séparation, maladies physiques…
Ces évènements peuvent donner lieu à des crises d’intensité variable. Néanmoins, quelle que soit l’importance que cette crise revêt, il est important de la vivre et de la dépasser. C’est là que le recours à un thérapeute familial pourra se révéler sage : ce professionnel posera le cadre d’écoute et de compréhension nécessaire à l’intégration et au dépassement des changements – pouvant se révéler catastrophiques et engendrer beaucoup d’angoisse – par les membres de la famille.
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Au-delà des psychothérapies individuelles et de groupe (couple et famille), ma formation et mon expérience me permettent aussi de proposer des psychothérapies d’orientation psychanalytique destinées à aider le patient à retrouver un mieux-être au quotidien, en l’aidant à découvrir et analyser ses problèmes psychiques profonds.